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Le Noma

Le Noma est une infection bactérienne qui touche principalement les jeunes enfants. 
Elle débute par une lésion bénigne de la bouche, qui devient invasive et ravage très rapidement le visage : en quelques jours, les os du nez et de la mâchoire, les lèvres, la joue, le nez et les paupières peuvent être atteints et détruits. 
Les enfants, s’ils en rechapent se retrouvent défigurés et rejetés de la société. 

Maladie des plus petites d’entre les petits

La misère, le manque d’hygiène et la malnutrition sont les terrains favoris du Noma qui sévit dans de nombreux pays pauvres et plus particulièrement en Afrique. Il s’attaque surtout aux enfants, entre 0 et 6 ans, souvent après la naissance rapide d’un deuxième bébé, parce que la mère ne peut plus nourrir l’aîné. Ils sont dénutris, et c’est ainsi qu’ils contractent la maladie.

noma

La maladie traitée au début par des antibiotiques peut guérir facilement. Sans prise en charge rapide, seuls 20% des enfants survivent mais gardent un visage mutilé, et ont de grandes difficultés à s’alimenter et respirer normalement. Aujourd’hui, on compte plus de 500.000 personnes touchées par cette maladie et plus de 100.000 cas supplémentaires répertoriés chaque année.

 

 

LE NOMA DANS L’HISTOIRE

 

Le noma était déjà connu dans l’antiquité de médecins comme Hippocrate et Galien. En Europe, de nombreux textes des 18e et 19e siècles mentionnent cette maladie dans plusieurs pays. Des cas de noma ont également été mentionnés aux États-Unis et en Europe jusqu’en 1901. Au 20e siècle, avec le développement de l’hygiène, le noma a disparu des pays industrialisés, à l’exception des cas décrits dans les camps de concentration nazis d’Auschwitz et de Belsen.

LE NOMA AUJOURD’HUI

Le noma, endémique dans de nombreux pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du sud, a atteint les proportions d’un problème de santé publique, surtout dans certaines populations de la région du Sahel. Le taux de mortalité est très élevé et les survivants, défigurés à vie, présentent des séquelles telles qu’ils ne pourront jamais plus s’alimenter ou respirer normalement. Comme pour la lèpre, les victimes sont souvent rejetées par leurs propres communautés.

L’Étude de OMS

Le noma est une maladie mondiale, prédominante en Afrique. En 1994, l’OMS a déclaré le noma comme un problème de santé publique. Les résultats des recherches de l’OMS ont montré que :

  • Plus de 100 000 enfants sont touchés par le noma chaque année.
  • Les victimes sont pratiquement toutes des enfants entre 2 et 6 ans.
  • 500 000 survivants au noma vivent actuellement dans le monde, en absence de traitement.
  • Les pays les plus pauvres d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du Sud sont affectés et le continent africain est le plus durement touché avec 80% des cas.

Aujourd’hui, le noma, endémique dans de nombreux pays africains, a atteint les proportions d’un problème de santé publique, surtout dans certaines populations de la région du Sahel, une région aussi désignée par certains comme la «ceinture du noma». Le noma serait en augmentation en Afrique comme la plupart des maladies bucco-dentaires, dû à une détérioration générale des conditions de vie : malnutrition, mauvaise hygiène, VIH/SIDA, conflits, corruption.

LES SOLUTIONS

La chirurgie

C’est une chirurgie complexe faisant appel à des techniques modernes de chirurgie plastique et reconstructrice: lambeaux nécessitants souvent plusieurs temps opératoires à 15 jours d’intervalle, et microchirurgie. Les missions chirurgicales, sur place, nécessitent une logistique lourde et une grande collaboration entre tous les intervenants.

Quatre phases bien distinctes :
1. Le recrutement des malades en amont
2. La préparation (pré-opératoire)
3. Les interventions chirurgicales
4. Les soins post-opératoires

La prévention

Les programmes de préventions efficaces ne peuvent émaner que des institutions gouvernementales locales, sur lesquelles l’association ne peut pas intervenir pour l’instant. Néanmoins, l’association travaille en étroite collaboration avec les organismes gouvernementaux. Plusieurs ONG chirurgicales, dont la notre, participent activement dans les médias, à sensibiliser l’opinion sur cette maladie qui devrait disparaître de la planète.

Sources : Fédération Internationale NONoma